Brouillard mental et fatigue intellectuelle : 5 pistes à explorer

Les pistes pour retrouver un esprit clair

1. Avoir un sommeil de qualité

Le repos est primordial pour une meilleure clarté d’esprit. Il participe à la consolidation de la mémoire et permet au cerveau de se nettoyer des déchets et toxines accumulées au cours de la journée. Il participe également à l’apprentissage et à la gestion des émotions. Il est d’ailleurs assez stupéfiant de voir à quel point le manque de sommeil chez un jeune enfant affecte sa capacité à gérer ses émotions. Lorsque l’on dort, notre cerveau établit des connexions entre les neurones, ce qui contribue à « faire du tri » dans nos pensées. Les besoins en sommeil des personnes varient, en général de 6 à 10 heures par nuit. Mais cela dépend de l’individu, de son âge, des saisons, de son niveau d’activité. Au-delà de la durée, il est nécessaire d’avoir un sommeil de qualité. Pour cela, on veillera à adopter des habitudes favorables à un bon endormissement, avoir une exposition à la lumière du jour suffisante et à dormir dans un environnement frais, sombre et calme. Si vous souffrez d’insomnies et de somnambulisme, vous devrez traiter la cause de ces problèmes pour retrouver un réveil plein d’énergie et dénué de brouillard mental.

2. S’alimenter sainement et s’hydrater suffisamment

Commençons par l’hydratation. Le principe même de s’hydrater coule de source (sans mauvais jeu de mots). C’est la base de notre existence. L’eau est le carburant essentiel à tous les êtres vivants et chez l’homme, cela représente environ 70 % du poids corporel. Elle est indispensable à de nombreux processus physiologiques comme la digestion, le maintien de la température corporelle, le transport des nutriments, l’élimination des déchets organiques…etc. Une déshydratation des tissus va ralentir la production d’énergie et ainsi créer une diminution de l’activité enzymatique. Cette baisse du métabolisme va engendrer une fatigue chronique, voire des maux de tête qui vont être à la base de notre brouillard mental.

Il est donc primordial de veiller à sa bonne hydratation en commençant par boire dès le réveil et par petites gorgées tout au long de la journée. On conseille de ne pas trop absorber de liquide pendant les repas afin d’éviter de diluer les sucs gastriques et ainsi ralentir les fonctions digestives. La quantité d’eau nécessaire varie d’une personne à l’autre en fonction de nombreux facteurs : niveau d’effort physique, âge, température, alimentation, transpiration…etc. Il faudra donc s’adapter et se faire conseiller par un professionnel de santé en cas de doute sur les quantités.

L’alimentation vient apporter les macros et micronutriments nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme, y compris du cerveau. Pour que le processus soit optimal, ce dernier aura besoin :

• De glucose : chaque jour, il en consomme environ 20 % pour fournir l’énergie aux neurones et cellules gliales.
• De lipides : notamment les acides gras polyinsaturés (oméga 3 et oméga 6) puisqu’ils composent les membranes de nos neurones.
• De protéines : ce sont les acides aminés qui sont à la base de la fabrication des neurotransmetteurs assurant la transmission des messages d’un neurone à un autre.
• De vitamine C, D et B : Les vitamines C et D protègent le cerveau du stress oxydatif et du déclin cognitif et celles du groupe B ont un rôle dans l’absorption du glucose, le transport de l’oxygène et la fabrication de certains neurotransmetteurs
• De fer et de magnésium : le fer pour mieux capter l’oxygène par les globules rouges et le transporter au cerveau. Le magnésium, en jouant sur la réduction du stress et la maximisation de nos performances intellectuelles.

Une alimentation déséquilibrée ou une mauvaise assimilation des nutriments va donc forcément impacter nos fonctions cognitives. De nombreux ouvrages mettent en avant qu’une nourriture ultra-transformée, trop sucrée, riche en acide gras saturés ou contenant des additifs est délétère pour notre bien-être. De plus, pour remédier au brouillard mental, on peut parfois user (voir abuser) de substances comme la caféine, la théine ou le sucre qui sont des excitants. Or, elles vont dérégler la production d’insuline dans notre corps et contribuer à maintenir le flou mental. Essayez plutôt de limiter ces excitants en diminuant leur consommation quotidienne.

S’assurer d’avoir une alimentation équilibrée et riche en nutriments est une piste indispensable pour récupérer une efficacité cognitive. Faites-vous conseiller par un naturopathe ou un professionnel de santé spécialisé en nutrition pour évaluer un éventuel déséquilibre. Vous avez peut-être un manque d’oméga-3, une assiette trop riche en sucres raffinés, ou bien votre absorption de nutriments doit être optimisée ?

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3. Pratiquer un exercice physique régulier

L’activité sportive est connue pour être un puissant stimulus de la plasticité cérébrale. En effet, le sport augmente l’irrigation du cerveau en sang et on parle alors de vascularisation cérébrale. Meilleur sera ce phénomène, meilleurs seront les échanges entre neurones et plus la concentration et la clarté d’esprit seront optimisées. Partant de ce constat, une autre pistes à explorer est d’adopter une attitude active. Si vous en avez la possibilité, la pratique d’une activité en plein air sera d’autant plus bénéfique. En effet, l’oxygénation des cellules doublée de l’exposition à la lumière du jour va renforcer la sécrétion de sérotonine, neurotransmetteur indispensable à la régulation de l’humeur ! Sans se lancer dans des sports de l’extrême, le simple fait de mettre son corps en mouvement quotidiennement va rapidement porter ses fruits sur la clarté d’esprit. Le meilleur conseil pour conserver la régularité est de trouver l’activité qui vous correspond, c’est-à-dire celle qui vous procure du plaisir et qui vous fait du bien au corps et à la tête !

4. Diminuer son niveau de stress

Le stress est une des causes du brouillard mental qui revient fréquemment. Mais un esprit déjà trop encombré peut lui-même engendrer du stress. La première étape sera d’identifier quelles sont les sources d’anxiété au quotidien, pour pouvoir ensuite en traiter les causes. Parmis les solutions pour prendre en main son stress et diminuer son niveau de « flou » mental, on peut citer la méditation, la cohérence cardiaque, le sport ou encore l’écriture. Enfin, la dernière étape sera de renforcer son organisme pour faire face au stress. En effet, il est une réponse de notre corps face à une sollicitation extérieure. En cas de tension (quelle que soit la nature de celle-ci) nos glandes surrénales vont produire des hormones (adrénaline et cortisol majoritairement) pour nous permettre de faire face à un danger. Ce mécanisme est puissant, car il nous permet de nous adapter à une situation. Ce qui est délétère en revanche c’est le fait d’être constamment en état de stress, ce qui peut mener à l’épuisement. Mais comme toute notre vie nous serons confrontés à des situations angoissantes, il est important de renforcer notre capacité à y faire face. Il existe de nombreuses façons de procéder que nous n’allons pas détailler ici, mais qui peuvent être abordées avec votre thérapeute.

5. Pratiquer le minimalisme

Le minimalisme se définit comme « la recherche de solutions requérant le minimum d’efforts, de bouleversements » (Larousse 2021). Concrètement il s’agit de tenter d’évacuer ce qui n’est pas essentiel, de façon à apprécier pleinement ce qui nous est vraiment précieux. Et cela s’applique à tous les aspects de la vie. Selon différentes études, la pratique du minimalisme contribuerait fortement à développer une clarté d’esprit. Une pièce encombrée finit souvent par encombrer l’esprit aussi. En désencombrant son environnement, on désencombre son esprit. Selon Fumio Sasaki pionnier en la matière, il est indispensable d’avoir de l’espace pour laisser libre cours à nos pensées et nos idées. Sans vouloir vider tous ses placards, le simple fait de ranger ou de faire le tri dans son environnement le plus proche peut nous aider à y voir plus clair. Judith Crillen le rappelle d’ailleurs dans son livre « Minimalisme – La quête du bonheur et de la simplicité par la liberté » ; il existe un lien certain entre nos possessions matérielles, nos émotions et notre santé mentale. Commencer par faire du tri sur votre bureau, dans vos placards, dans votre boite mail, votre agenda et voyez les effets sur vos pensées. Le minimalisme s’intéresse également à l’environnement social, les personnes qui nous entourent et celles avec lesquelles nous interagissons. En effet, des relations malsaines peuvent aussi avoir un impact sur nos pensées et ainsi se répercuter sur notre clarté mentale. Le minimaliste va donc chercher à privilégier les relations qui nourrissent, inspirent et encouragent à être meilleurs.

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